Thomas Jefferson Papers

To Thomas Jefferson from J. P. P. Derieux, 19 May 1805

From J. P. P. Derieux

Greenbriar C.H. May 19. 1805.

Monsieur

Me croyant toujours honoré de votre bienveillance, J’ose prendre la liberté de vous reiterer l’expression de mes sentiments de respect, et de vous faire part de l’evenement qui a detourné la résolution que j’avois prise d’aller vivre dans le KusKusKy. Prèsqu’ausitot mon retour de France, mon fils ainé S’est marié a la fille d’un fermier du voisinage, et n’ayant pu le determiner, n’y son frere a m’y accompagner, j’ai eté contraint de renoncer a un Etablisement qui dèpendoit principalement de leur assistance. Jusqu’a present nous sommes restés reunis sur la même ferme, mais comme ils vont travailler pour eux mêmes, et que, dèstitué de leur aide, mes Efforts a ce genre de travail, deviendroient insuffisants, nous avons mutuelement pris la résolution Mde Derieux et moi de laisser notre fils ainé avec ses trois soeurs ainées, sur la ferme dont les Bestiaux et les ustencilles m’appartiennent, et aprés avoir donné a notre Second fils un Mètier qu’il desire, nous nous proposons daller vivre dans une grande ville, a L’effet de nous procurer quelque Situation qui tel qu’elle puisse etre nous fournira mieux qu’ici les moyens et les occasions de travailler au sort des trois jeunes Enfants que nous prendrons avec nous, dont l’un un garçon de Cinq ans et deux filles de Sept et neuf. Jai dailleurs d’autant plus de raisons de me rapprocher d’un lieu de Commerce, que mon Cousin Plumard Derieux de Nantes, ma ecrit qu’il m’expediroit des marchandises En Commission, aussitot qu’il auroit appris que j’avois quitté les montagnes.

Oserois-je me flatter d’être assés heureux, Monsieur, pour pouvoir obtenir de vos bontés quelqu’emploi ou vous jugerés que mes foibles talents peuvent me rendre propre, ils ne me permettent pas, je le sais, d’aspirer a une Capacité publique, mais je mestimerois heureux et honoré de toutte Espece d’occupation a la qu’elle vous voudriés bien m’admettre, et si c’etoit auprés auprés de votre personne, j’en serois d’autant plus flatté que j’y trouverois d’avantage les occasions de vous donner des preuves continuelles de mon Zèle et du plus respectueux dèvouement avec le quel j’ay L’honneur d’être, Monsieur Votre trés humble et trés obeissant Serviteur

P. Derieux

P.S. Mde. Derieux prend la liberté de vous prèsenter son respect.

Editors’ Translation

Greenbriar Court House, 19 May 1805

Sir,

In hopes that you still honor me with your goodwill, I dare take the liberty of renewing my respectful sentiments and informing you of the event that thwarted my resolution to settle in Kaskaskia. Almost as soon as I returned from France, my eldest son married the daughter of a neighboring farmer. Unable to persuade him or his brother to accompany me, I was obliged to forsake a project that depended largely on their help. Until now, we have remained together on one farm, but since they are going off to work independently and my own labor in this occupation would be insufficient without their help, we have all decided that Madame Derieux and I will leave our eldest son with his three older sisters on the farm whose animals and equipment I own. After setting up our second son in his chosen occupation, we plan to live in a big city in order to find employment that can provide the ways and means to support the three young children we are taking with us, a five-year old boy and two girls, seven and nine. I have all the more reason to be near a commercial center, since my cousin Plumard Derieux of Nantes says he will send me merchandise to sell as soon as he knows I have left the mountains.

Might I flatter myself, Sir, to be fortunate enough for your bounty to offer me some employment where you feel my modest talents could be useful? I know they do not allow me to aspire to public office, but I would consider myself happy and honored by any kind of occupation in which you would be willing to accept me. If that meant working with you, I would be so flattered that I would find innumerable opportunities to prove my zeal and the most respectful devotion with which I have the honor, Sir, of being your very humble and obedient servant.

P. Derieux

P.S. Madame Derieux takes the liberty of sending her regards.

RC (DLC); endorsed by TJ as received 28 May and so recorded in SJL.

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